jeudi 23 juillet 2009

Diaporama sur le Rhône, la Saône ou la Seine


Les diaporamas contés du Fleuve-trotteur.

Je me déplace pour raconter l'un ou l'autre de mes voyages : le Rhône, la Saône ou la Seine.

Longer ces trois grands cours d'eau m'a laissé des souvenirs fantastiques. Chaque jour, c'étaient de nouveaux paysages qui se présentaient, des vues étonnantes, des surprises au détour d'un sentier.

Lorsque l'on réalise de telles aventures, je pense qu'il est tout aussi important de les partager avec ceux qui n'ont pas eu l'occasion de vivre ces expériences.


Le déroulement de ces diaporamas.

J'ai sélectionné un certain nombre de photos qui montrent l'évolution du cours d'eau et qui, visuellement, racontent son histoire.

Tout en projetant ces clichés, je raconte mon voyage au fur et à mesure du passage des diapositives.

Je n'aborde pas le côté scientifique du fleuve (le débit à tel endroit, le tonnage du trafic fluvial à tel autre, etc.), car cela n'intéresse qu'une petite partie du public, et pour tout dire, cela provoque davantage l'assoupissement du plusgrand nombre que son éveil.

Au contraire, je raconte comme une histoire, en mettant en avant le côté aventure, découverte, pimentée d'anecdotes, de détails pittoresques qui donnent du relief à la narration.

Le tout agrémenté d'une pointe d'humour.


Evoquer les points importants et indispensables.

Bien entendu, j'évoque les éléments importants du fleuve, comme les affluents les plus représentatifs, le moment où il devient navigable, la raison des barrages, les principales villes, etc., mais si bien agencés dans la narration que cela coule aisément.


Diapositive et DVD.

Je possède mon propre projecteur de diapositives que j'emporte avec moi pour réaliser ces animations.

Néanmoins, toutes mes photos sont numérisées sur clé USB et sur DVD. Si l'organisme qui m'accueille dispose d'un matériel de vidéoprojection, je peux évidemment utiliser les DVD. Le seul inconvénient en la matière, c'est que le vidéoprojecteur doit être en haute définition. Autrement, la qualité de l'image est vraiment dégradée, ce qui est dommage.

Quoi qu'il en soit, j'ai toujours mon projecteur sous la main. Et si la qualité du rendu par vidéoprojection est moindre, j'utilise alors les diapositives classiques.


Durée des diaporamas.

Environ 1 h, 1 h 15. Il est possible ensuite de continuer avec un moment de questions réponses avec le public, un moment d'échange et de débat variable selon les personnes présentes.


Thème des diaporamas.

Chaque cours d'eau fait l'objet d'un diaporama spécifique.

Ainsi peut-on choisir "le Rhône du glacier à la mer", ou bien "la Saône de la source au confluent", ou encore "la Seine de la source à la mer".


Contact.

Si vous souhaitez davantage d'informations pour une projection au sein de votre structure, ou pour une soirée de voisinage, vous pouvez me joindre au 73 rue Duquesne 69006 Lyon ou au 04 78 03 22 36

Je serai ravi de répondre à vos questions.

Patrick Huet



mardi 21 juillet 2009

La Seine, troisième voyage du Fleuve-trotteur.


La Seine à pied de la source à la mer.

S'il est un fleuve chargé d'histoire en chacune de ses courbes, c'est bien la Seine.

Je connaissais quelques fragments de ce fleuve pour avoir eu l'occasion de visiter Paris, pour avoir effectué quelques pas vers le Havre, mais aussi pour quelques promenades à vélo entre Rouen et Elbeuf lors de vacances d'été.

Mais je n'avais fait que l'effleurer. La Seine, la belle, celle qui se déploie depuis les forêts de ses débuts, j'en ignorais tout.

Alors... mes chaussures magiques ont de nouveau entraîné mes pas pour un troisième périple.


Quelle est la date de ce voyage ?

Le départ a eu lieu le premier juillet 2004, vers 13 h, à la source de la Seine située dans le petit hameau de Saint-Germain-source-de-Seine. A 40 km à l'est de Dijon.

L'arrivée à la plage du Havre : le 31 juillet 2004, vers 12 h. Soit un mois complet de voyage.

J'adore la précision de type d'horaire qui permet si facilement de retenir les dates et les durées.


Avant de continuer, je voudrais adresser un petit salut à mes amis des " Avallants navieurs des chemins d'eau " pour m'avoir conduit directement à la source.


Quelle est la longueur de la Seine ?

La Seine fait 776 km.

Inutile de vous préciser qu'à l'instar de mes autres périples le long du Rhône et de la Saône, la marche réelle a été quelque peu supérieure, et ce, pour les deux raisons suivantes.


Les approvisionnements

La nécessité de m'approvisionner en eau, et parfois en nourriture, m'amenait à quitter les berges pour chercher un petit village disposant d'une fontaine ou d'une épicerie.

Je me souviens notamment d'un certain lundi. Tout au plaisir de mes découvertes, j'avais négligé complètement le calendrier. J'eus la surprise de découvrir dans tous les villages où je comptais me réapprovisionner cette inscription " Fermé le lundi ". Ce jour-là, village après village, j'ai parcouru 45 km (au lieu des 25 prévus) avant de trouver de quoi me restaurer.

Par la suite, tout en continuant de m'immerger dans le plaisir de mon voyage, j'ai tenu en parallèle un décompte réel des jours.


Les fausses-routes.

Il est absolument impossible de perdre la Seine, me direz-vous. Large, étincelante, il suffit simplement de la suivre de l'oeil pour avancer en toute sûreté. Certes ! N'oublions pas cependant que dans ses premiers balbutiements, ce n'est qu'un très modeste ruisseau et qu'elle va bientôt s'engager dans des petites forêts.

Au cours de mon deuxième jour de marche, je l'avais suivi dans un bois touffu où l'on distinguait peu de chose hormis des branches et de hautes herbes. J'avais pris un petit sentier qui serpentait dans la même direction que la Seine en me félicitant de ma chance. Mais lorsque, près d'une heure plus tard, je me suis retrouvé au même endroit, j'ai compris mon erreur. Si au départ, le sentier adoptait la même direction que celle de la Seine, il s'en écartait un peu plus loin, de plus en plus jusqu'à former une boucle complète.

La densité des feuillages ne m'avait pas permis de voir tout de suite cette anomalie, pas très grave bien sûr, mais qui allongeait de quelques kilomètres mon trajet initial.

Ce petit rappel à la vigilance fut salutaire. Désormais, je gardais un oeil attentif aux moindres changements du terrain.


Combien de kilomètres de marche ?

Alors, combien de kilomètres ai-je effectivement parcourus ? Nettement plus que 776 km, c'est certain. Pour la commodité du chiffre, je l'ai arrondi à 1000 km, mais il est fort possible que j'en ai réalisé un peu plus.


Cela dit quand on aime, on ne compte pas. Et la Seine était si belle à longer que rien d'autre ne comptait sinon la découvrir en totalité.

Patrick Huet



lundi 20 juillet 2009

Le deuxième voyage du fleuve-trotteur - Patrick Huet


La Saône de la source au confluent, mon deuxième voyage.

A la fin de mon aventure le long du Rhône, j'avais si mal aux pieds (aux articulations en fait) que je m'étais exclamé : " Plus jamais de tels voyages ! "

Et voilà que deux ans plus tard - en l'an 2 000 - je trouvais qu'il était dommage d'avoir découvert tout le Rhône et de rester sur un mystère concernant la Saône.


Lyon : confluent du Rhône et de la Saône.
Pourquoi ce tittillement ? La raison en était simple. J'habite à Lyon, là où la Saône vient rejoindre le Rhône. Visiter l'un et délaisser l'autre, c'était impensable.

Au printemps 2 001, j'ai donc répondu à l'appel de la "Dea Sagona" (nom antique de la Saône).


Quelle est la date de ce périple ?
- Du 31 juillet au 20 août 2 001.

Pour le Rhône, j'avais marché principalement durant le mois de juillet. Pour la Saône, je voulais expérimenter une autre période. C'est ainsi que j'ai choisi le mois d'août.


Quelle est la longueur de la Saône ?
Géographiquement, la Saône mesure 480 km en partant de la source située à Vioménil (dans les Vosges) jusqu'à Lyon.

Toutefois, comme pour le Rhône, même s'il était facile d'en suivre les berges, j'ai dû souvent quitter le bord de l'eau pour rechercher de quoi remplir ma gourde.


La question de l'eau potable.
Bien sûr avec la Saône à proximité, je ne manquais pas d'eau, mais d'eau potable, si !
Il faisait une chaleur écrasante, ce mois d'août 2 001 ; le goudron fondait sur les petites routes de campagne. Je me souviens d'un après-midi entre Verdun-sur-le-Doubs et Chalon-sur-Saône. Des prairies sans fin sur des dizaines de kilomètres... et mes réserves en eau totalement épuisées. J'ai longtemps cherché un chemin me permettant de quitter la berge. Deux heures plus tard, j'ai enfin repéré un sentier qui serpentait entre les prairies. Encore une demi-heure à pousser sur les pieds avant d'atteindre un petit hameau où j'ai pu m'approvisionner.

Il arrivait donc que je marchais dans la journée plus que la longueur même de la Saône, 25 km de marche ne correspondant qu'à 20 km de progression le long des berges).


La longueur de mon voyage le long de la Saône.
J'ai arrondi à 500 km la longueur de cette marche (la Saône en faisant 480), mais juste pour communiquer un chiffre rond, facile à retenir. Car la longueur réelle de cette marche est peut-être supérieure à ces 500 km.


Pas une once de fatigue.
Je suis rentré chez moi sans l'ombre d'une fatigue (ce qui différait de mon expérience du Rhône) et les yeux remplis de paysages fantastiques.

Patrick Huet





jeudi 16 juillet 2009

Le Rhône à pied du glacier à la mer. Patrick Huet


Le premier voyage du Fleuve-trotteur.

Mon premier voyage comme Fleuve-trotteur ce fut le long du Rhône.

Photo sous copyright
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Date : Il s'est déroulé du 27 juin au 29 juillet 1998. Ceci au coeur d'un été débordant de soleil.
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Combien mesure le Rhône ?
Le Rhône fait 812 km de long. Toutefois, j'ai dû marcher un peu plus que la longueur réelle du fleuve pour plusieurs raisons.
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Le problème des affluents du Rhône.
D'abord du fait des affluents. Lorsqu'un ruisseau vient se jeter dans le Rhône, il est facile de le traverser (le ruisseau s'entend). On en ressort mouillé jusqu'au genou ou jusqu'à mi-cuisse, mais l'été, ce n'est pas gênant. On sèche vite.
Toutefois, quand il s'agit d'un cours d'eau plus important, une rivière par exemple, on ne trouve pas de pont juste à ce point précis où elle entre dans le Rhône. J'ai donc parfois été obligé de remonter les berges de cette rivière jusqu'à ce qu'un pont se profile à l'horizon pour pouvoir l'emprunter, traverser la rivière et redescendre vers le Rhône. Ce n'est qu'alors, et seulement alors, que je pouvais continuer la descente du Rhône.

Le problème des provisions.
Le problème de la nourriture n'en est pas vraiment un. Il suffit de garder en réserve dans son sac à dos des aliments déjà cuisinés (quelques conserves, une miche de pain, etc.). Puis de renouveler ses achats dans une commune sur son passage.

La question de l'eau est bien plus cruciale.
En Suisse, on trouve des fontaines partout et notamment à proximité du Rhône. En France, c'est une autre affaire. En dehors du périmètre des communes riveraines, une large partie des berges du fleuve est totalement déserte d'habitants et de promeneurs.
Lorsque je manquais d'eau, il me fallait quitter les bords du Rhône, essayer de repérer une commune proche à l'intérieur des terres afin d'y acheter trois ou quatre litres d'eau avant de revenir au fleuve.
Et même avec ces précautions, il m'est arrivé de m'endormir - dans une campagne déserte - la gourde vide et la gorge desséchée.

La longueur de mon voyage.
Pour ces deux raisons (affluents et approvisionnement d'eau), la longueur de mon périple a été supérieure à celle du fleuve.
Il m'est impossible d'en donner un nombre précis, mais je l'estime aux alentours de 1 000 km de marche.

C'était ma première grande aventure en tant que Fleuve-trotteur. Peu importait les nuits assoiffées ou la longueur supplémentaire. La mer bleue de la Méditerranée m'attendait au terme de mon voyage.
Patrick Huet

mercredi 15 juillet 2009

D'où vient l'idée de ces voyages ? Patrick Huet.


De si longs voyages.

Si je devais donner une origine à cette idée de marche le long des fleuves, je dirais sans conteste qu'elle date de l'enfance.

Je me souviens notamment d'avoir été tout-petit aux abords de rivières, non pas seul, mais avec mes grands-parents. Je devais avoir trois ou quatre ans. Que faisaient-ils là, au bord de l'eau ? Je suis bien incapable d'y répondre. Peut-être allaient-ils tout simplement pique-niquer. Quant à moi, j'étais bien trop petit pour m'en préoccuper.

Des flots étincelants.
Tout ce dont je me rappelle, ce sont les flots étincelants de soleil. Et la rivière large... si large que l'autre rive se présentait immensément loin. Je n'avais qu'une idée, courir vers la rivière pour y jouer dans l'eau.

Les aventures de Tom Sawyer.
Plus tard, lorsque je fus en âge de lire, j'ai adoré les histoires de Tom Sawyer. Vous savez, ce jeune garçon qui descend le Mississippi dans sa petite barque, dans un périple mouvementé et plein de candeur à la fois. Ses aventures ont bercé mon enfance et ont aiguisé l'attention que je portais aux moindres cours d'eau.

Rivières et ruisselets.
Même, un modeste ruisseau attirait mon regard et mes pas. J'avais parfois envie de remonter ce ruisselet pour en découvrir la source.
Toutefois, celui que j'ai choisi finalement de longer dans sa totalité n'avait rien d'un ruisseau famélique. Il s'agissait du fleuve qui roulait à cinq cents mètres de chez moi : le Rhône.

Le début d'une aventure.
Alors, un beau jour, quand je ressentis le besoin de prendre quelques distances face aux frénésies du monde, c'est vers le Rhône que je me suis tourné. Me ressourcer ? Plus que cela. Pour la première fois, je découvrais plus qu'une source, mais un glacier qui donnait naissance à une source, puis à un torrent et enfin au fleuve majestueux du Rhône.

C'était mon tout premier voyage effectué en marchant le long des fleuves. Une aventure fantastique.

Patrick Huet.


lundi 13 juillet 2009

Origine de Fleuve-trotteur


D'où vient ce terme de Fleuve-trotteur ? Quelle est son origine ?


Il s'agit tout simplement d'une idée qui a surgi peu avant mon deuxième voyage le long des cours d'eau.

J'avais déjà parcouru tout le Rhône, du glacier à la mer, et je me préparais pour ma deuxième expédition, descendre toute la Saône en longeant ses berges.

Il y a des idées qui se présentent ainsi, sans qu'on en sache trop le cheminement, mais qui deviennent si claires et si parlantes qu'elles nous captivent aussitôt. Et c'est donc au moment où je repérais mes étapes sur ma belle carte de voyage que cette expression s'est imposée.


Fleuve-trotteur ou globe-trotter ?


Vous l'avez certainement compris, si cette expression de fleuve-trotteur est devenue aveuglante de séduction, c'est que mon regard avait souvent été bercé par des articles de presse, des magazines et autres ouvrages qui relataient les aventures de telle ou telle personne sous le beau qualificatif de globe-trotter.

Je n'allais pas "trotter" de par le monde, mais le long des fleuves. Je ne serai donc pas un globe-trotter, mais davantage un fleuve-trotter. Toutefois, cette première expression ne me convenait pas. Ecrite à l'anglaise, elle manquait à mon goût d'un certain esthétisme. Alors, je l'ai retravaillée et j'ai remplacé " trotter " par " trotteur ", ce qui était beaucoup plus proche de mon message et bien plus agréable à l'oeil autant qu'à l'oreille.
Pour tout avouer, plus j'avançais dans la préparation de ce voyage, plus je ressentais ce néologisme "Fleuve-trotteur" non pas comme un nom commun, mais comme un nom d'artiste, presque comme un titre. Un titre offert uniquement par l'adresse de mes pas le long des cours d'eau.


D'où vient globe-trotter ?


Pour être complet dans la narration de l'origine de mon expression, il est impossible de ne pas évoquer celle qui lui a servi de modèle.

D'après le dictionnaire " Le Petit Robert ", globe-trotter est la francisation de globetrotter (mot anglais) et signifie, je cite : " Voyageur qui parcourt le monde ". Même pour ceux qui n'ont jamais étudié l'anglais, il est évident que " globe " fait référence à notre globe terrestre c'est-à-dire au monde (au sens de notre planète).

Quant à " trotter ", il vient du verbe anglais " to trot " qui possède plusieurs significations qui d'ailleurs ont un rapport au mouvement rapide des pieds : " aller au trot " en parlant d'un cheval , mais aussi "to go for a trot" : faire une promenade à cheval, " on the trot " : être affairé ; "to trot in" : entrer en courant.

La traduction la plus communément admise dans notre expression c'est "coureur", quelqu'un qui va courir le monde, dans le sens "voyager de par le monde".


Une belle origine.


Je suis ravi de rester dans la lignée des coureurs de monde. Mon monde à moi s'étant déployé, l'espace de trois étés, sur 2500 km le long des fleuves et rivières.

Patrick Huet.