mardi 21 juillet 2009

La Seine, troisième voyage du Fleuve-trotteur.


La Seine à pied de la source à la mer.

S'il est un fleuve chargé d'histoire en chacune de ses courbes, c'est bien la Seine.

Je connaissais quelques fragments de ce fleuve pour avoir eu l'occasion de visiter Paris, pour avoir effectué quelques pas vers le Havre, mais aussi pour quelques promenades à vélo entre Rouen et Elbeuf lors de vacances d'été.

Mais je n'avais fait que l'effleurer. La Seine, la belle, celle qui se déploie depuis les forêts de ses débuts, j'en ignorais tout.

Alors... mes chaussures magiques ont de nouveau entraîné mes pas pour un troisième périple.


Quelle est la date de ce voyage ?

Le départ a eu lieu le premier juillet 2004, vers 13 h, à la source de la Seine située dans le petit hameau de Saint-Germain-source-de-Seine. A 40 km à l'est de Dijon.

L'arrivée à la plage du Havre : le 31 juillet 2004, vers 12 h. Soit un mois complet de voyage.

J'adore la précision de type d'horaire qui permet si facilement de retenir les dates et les durées.


Avant de continuer, je voudrais adresser un petit salut à mes amis des " Avallants navieurs des chemins d'eau " pour m'avoir conduit directement à la source.


Quelle est la longueur de la Seine ?

La Seine fait 776 km.

Inutile de vous préciser qu'à l'instar de mes autres périples le long du Rhône et de la Saône, la marche réelle a été quelque peu supérieure, et ce, pour les deux raisons suivantes.


Les approvisionnements

La nécessité de m'approvisionner en eau, et parfois en nourriture, m'amenait à quitter les berges pour chercher un petit village disposant d'une fontaine ou d'une épicerie.

Je me souviens notamment d'un certain lundi. Tout au plaisir de mes découvertes, j'avais négligé complètement le calendrier. J'eus la surprise de découvrir dans tous les villages où je comptais me réapprovisionner cette inscription " Fermé le lundi ". Ce jour-là, village après village, j'ai parcouru 45 km (au lieu des 25 prévus) avant de trouver de quoi me restaurer.

Par la suite, tout en continuant de m'immerger dans le plaisir de mon voyage, j'ai tenu en parallèle un décompte réel des jours.


Les fausses-routes.

Il est absolument impossible de perdre la Seine, me direz-vous. Large, étincelante, il suffit simplement de la suivre de l'oeil pour avancer en toute sûreté. Certes ! N'oublions pas cependant que dans ses premiers balbutiements, ce n'est qu'un très modeste ruisseau et qu'elle va bientôt s'engager dans des petites forêts.

Au cours de mon deuxième jour de marche, je l'avais suivi dans un bois touffu où l'on distinguait peu de chose hormis des branches et de hautes herbes. J'avais pris un petit sentier qui serpentait dans la même direction que la Seine en me félicitant de ma chance. Mais lorsque, près d'une heure plus tard, je me suis retrouvé au même endroit, j'ai compris mon erreur. Si au départ, le sentier adoptait la même direction que celle de la Seine, il s'en écartait un peu plus loin, de plus en plus jusqu'à former une boucle complète.

La densité des feuillages ne m'avait pas permis de voir tout de suite cette anomalie, pas très grave bien sûr, mais qui allongeait de quelques kilomètres mon trajet initial.

Ce petit rappel à la vigilance fut salutaire. Désormais, je gardais un oeil attentif aux moindres changements du terrain.


Combien de kilomètres de marche ?

Alors, combien de kilomètres ai-je effectivement parcourus ? Nettement plus que 776 km, c'est certain. Pour la commodité du chiffre, je l'ai arrondi à 1000 km, mais il est fort possible que j'en ai réalisé un peu plus.


Cela dit quand on aime, on ne compte pas. Et la Seine était si belle à longer que rien d'autre ne comptait sinon la découvrir en totalité.

Patrick Huet



2 commentaires:

  1. De la source à la Mer, avez-vous vu le même triste spectacle que nous?

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  2. Bonjour,
    La Seine est un long fleuve. Il est certain qu'il y a quelques endroits où l'on a moins envie de s'attarder, mais dans l'ensemble j'en garde un souvenir très agréable.
    Pourriez-vous m'indiquer quelques précisions sur ces lieux qui vous semblent désolants ?
    Patrick Huet - fleuve-trotteur.

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