lundi 20 juillet 2009

Le deuxième voyage du fleuve-trotteur - Patrick Huet


La Saône de la source au confluent, mon deuxième voyage.

A la fin de mon aventure le long du Rhône, j'avais si mal aux pieds (aux articulations en fait) que je m'étais exclamé : " Plus jamais de tels voyages ! "

Et voilà que deux ans plus tard - en l'an 2 000 - je trouvais qu'il était dommage d'avoir découvert tout le Rhône et de rester sur un mystère concernant la Saône.


Lyon : confluent du Rhône et de la Saône.
Pourquoi ce tittillement ? La raison en était simple. J'habite à Lyon, là où la Saône vient rejoindre le Rhône. Visiter l'un et délaisser l'autre, c'était impensable.

Au printemps 2 001, j'ai donc répondu à l'appel de la "Dea Sagona" (nom antique de la Saône).


Quelle est la date de ce périple ?
- Du 31 juillet au 20 août 2 001.

Pour le Rhône, j'avais marché principalement durant le mois de juillet. Pour la Saône, je voulais expérimenter une autre période. C'est ainsi que j'ai choisi le mois d'août.


Quelle est la longueur de la Saône ?
Géographiquement, la Saône mesure 480 km en partant de la source située à Vioménil (dans les Vosges) jusqu'à Lyon.

Toutefois, comme pour le Rhône, même s'il était facile d'en suivre les berges, j'ai dû souvent quitter le bord de l'eau pour rechercher de quoi remplir ma gourde.


La question de l'eau potable.
Bien sûr avec la Saône à proximité, je ne manquais pas d'eau, mais d'eau potable, si !
Il faisait une chaleur écrasante, ce mois d'août 2 001 ; le goudron fondait sur les petites routes de campagne. Je me souviens d'un après-midi entre Verdun-sur-le-Doubs et Chalon-sur-Saône. Des prairies sans fin sur des dizaines de kilomètres... et mes réserves en eau totalement épuisées. J'ai longtemps cherché un chemin me permettant de quitter la berge. Deux heures plus tard, j'ai enfin repéré un sentier qui serpentait entre les prairies. Encore une demi-heure à pousser sur les pieds avant d'atteindre un petit hameau où j'ai pu m'approvisionner.

Il arrivait donc que je marchais dans la journée plus que la longueur même de la Saône, 25 km de marche ne correspondant qu'à 20 km de progression le long des berges).


La longueur de mon voyage le long de la Saône.
J'ai arrondi à 500 km la longueur de cette marche (la Saône en faisant 480), mais juste pour communiquer un chiffre rond, facile à retenir. Car la longueur réelle de cette marche est peut-être supérieure à ces 500 km.


Pas une once de fatigue.
Je suis rentré chez moi sans l'ombre d'une fatigue (ce qui différait de mon expérience du Rhône) et les yeux remplis de paysages fantastiques.

Patrick Huet





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